En attendant Bojangles, Olivier Bourdeault


La danse de la folie

Hen je suis folle, je suis folle de toi de ton écriture, de ta douceur, du rire que tu me fais éclore des larmes que tu me fais couler.
Je mets Nina en boucle comme si c'est moi qui dansais dessus, je t'écoute dans cette si belle maison avec Frederic Lopez, je t'écoute sur ta vie, sur l'école qui t'a brisé, je m'en veux presque d'être maîtresse, je me jure une fois de plus d'élever les esprits créatifs, de ne pas laisser tomber les cancres honteux, de ne pas ignorer les savants silencieux.


Je te trouve timide, je te trouve beau dans ta timidité, ton parler châtié, avec ton frère et ton ami, la force masculine, c'est beau ça me transcende, j'aime encore plus ton livre, j'en tremblais de le refermer, de le laisser, de le terminer.

Lisez-le, lisez-la cette beauté de la folie, la folie douce, la folie pur, la folie d'aimer. Sans jamais la nommer, sans jamais la moquer, sans jamais la stigmatiser. Cet amour à trois, ces mensonges-verité, cette vie rêvée, imaginée. Ce tourbillon de bonheur, et la faille qu'on sent venir, qu'on devine, cette vie qui vacille. C'est beau. C'est beau. C'est beau.


[SPOILER : Ça fait écho à mon drame, à mon drame à moi, me dire qu'on peut partir pour sauver ceux qu'on aime, pas seulement par pur égoïsme ou par pur désespoir, ça m'a donné une autre idée de sa mort à elle, de sa folie devenue atroce, insupportable, indicible. Cette danse de la schizophrénie, dans Black Swann elle me terrorise, me vampirise, me paralyse, dans ton livre elle me réconforte, m'apaise et m'hypnotise. ]



Dansez chaque jour, dansez.

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